Le Parti des Travailleurs (PT, gauche) a perdu dimanche, au premier tour des élections municipales à São Paulo, la principale ville du Brésil, et dans plusieurs autres localités.
En clair, le maire sortant de São Paulo, Fernando Haddad, issu des rangs du PT et considéré comme un héritier politique prometteur de l’ex-président Lula (2003-2010), a été éliminé dimanche dès le premier tour des municipales, surclassé par Joao Doria du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB).
Ce dernier a obtenu plus de 53 % des voix, contre 16 % pour l’ancien maire de Sao Paulo. A titre d’information, Fernando Haddad, qui est le fils d’un ancien élu exilé au cours de la dictature, a proposé un programme néolibéral de sorte à gagner la bourgeoisie industrielle pauliste. Il s’est forgé une image d’entrepreneur à succès et non de politicien pour séduire les aigris de la politique.
São Paulo n’est que le reflet de la débâcle du PT au niveau national. En effet, l’ancien parti au pouvoir n’a raflé que 235 sur 630 mairies au première tour, arrivant en huitième position, d’après des premières estimations publiées par le journal Estado de São Paulo. Le PT n’a conquis que la capitale d’un seul Etat, à Rio Branco dans l’Acre. Quant à Recife, le candidat de la même formation politique, Joao Paulo, a frôlé la correctionnelle mais s’est tout de même hissé au deuxième tour.
Un mois après la destitution de la présidente Dilma Rousseff, le PT, qui avait été plébiscité pour avoir sorti de la pauvreté des millions de Brésiliens, poursuit sa chute libre. L’ex-dirigeant Lula, qui est la figure de proue du PT, risque d’être condamné à la prison car inculpé après avoir été soupçonné d’être impliqué à l’affaire de corruption autour du groupe pétrolier Petrobras.