Le groupe pétrolier français Total a annoncé lundi dernier, avoir signé avec la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras, un accord important portant sur l’ensemble de l’activité de cette dernière, autrement dit de l’exploration en mer à très grande profondeur, à la production de gaz et d’électricité.
En outre, les deux parties ont convenu de travailler de concert sur divers projets dans d’autres parties de la planète.
A l’occasion de la signature de cet accord, le patron de Total, Patrick Pouyanné s’est rendu à Rio de Janeiro, où il a saisi l’opportunité de rencontrer le nouveau chef d’Etat brésilien, Michel Temer. Ce dernier lui a promis de prendre «des mesures pour créer un environnement favorable aux affaires».
Dans ce contexte, le Brésil a adopté le 5 octobre dernier, une nouvelle disposition légale permettant aux sociétés pétrolières étrangères d’être seules détentrices de gisements dans le pays. Avant cette réforme, Petrobras devait obligatoirement prendre part, à tous les appels d’offre, avec, au minimum, 30 % de participation et le monopole d’exploitation.
Le Brésil détient d’importantes réserves de pétrole offshore, avec ses gisements présalifères, soit l’équivalent de 100 milliards de barils environ, ce qui ferait de ce pays d’Amérique du sud, un des principaux producteurs de pétrole à l’échelle mondiale.
Mais, actuellement, l’économie du Brésil est en récession et l’exploitation du pétrole demande des investissements colossaux. Au centre d’un vaste scandale de corruption, Petrobras n’est plus à même de mettre en œuvre ses projets. De plus, le géant pétrolier brésilien est très endetté, la raison pour laquelle il envisage de réduire ses effectifs de 12.000 personnes (15 % de son personnel) et ses investissements de 25 % entre 2017 et 2021.