Le gouvernement irakien a assuré lundi que la Turquie n’était pas impliquée dans l’offensive visant à reconquérir la ville de Mossoul, contrôlée par l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI), pourtant, Ankara avait annoncé auparavant, avoir apporté un appui militaire dans cette bataille.
Le porte-parole du commandement conjoint (irakien) des opérations a démenti dans un communiqué, l’information selon laquelle «la Turquie participe sous quelle forme que ce soit aux opérations pour la libération de Ninive», la province dont Mossoul est la capitale.
La veille, le Premier ministre turc, Binali Yildirim avait indiqué que l’artillerie turque avait pris pour cible des positions des djihadistes à Bachiqa, une localité située dans le nord du territoire irakien à près de 25 km de Mossoul. Le chef du gouvernement turc avait également précisé que cette intervention avait été effectuée suite à une requête des combattants kurdes irakiens ou peshmergas qui affrontent les éléments du groupe EI dans cette zone. Ces derniers ont déploré, ces derniers jours, l’insuffisance des raids menés par la coalition internationale anti-djihadiste pour soutenir leur avancée au sol.
La probable participation de l’armée turque à la reconquête de Mossoul provoque des tensions entre les gouvernements de Bagdad et d’Ankara. D’ailleurs, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter avait essayé d’apaiser la tension entre les deux pays à l’occasion d’une récente visite à Ankara et à Bagdad.
La Turquie dit craindre des tensions confessionnelles entre sunnites et chiites une fois que Mossoul sera reconquise et est contre toute implication dans cette offensive, de milices chiites ou de groupes armés kurdes liés au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).