La Monte Paschi di Siena (BMPS), troisième banque d’Italie et la plus vieille au monde, a annoncé mardi une compression de son personnel par la suppression de 2.600 postes et la fermeture d’un quart de ses agences.
Ces actions s’inscrivent dans la mise en œuvre d’un plan stratégique ayant pour objectif d’engranger un bénéfice net dépassant 1,1 milliard d’euros (1,2 milliard de dollars) d’ici à 2019.
La BMPS a essuyé, au troisième trimestre 2016, une perte sèche de 1,15 milliard d’euros, alors qu’elle avait enregistré un bénéfice net de 255,8 millions d’euros, un an auparavant. Une contreperformance qui est due à des provisions extraordinaires pour pertes de crédit d’un montant de 750 millions d’euros, a justifié l’établissement financier. De janvier à septembre 2016, la perte s’élevait à 848,7 millions d’euros.
C’est sous la direction du nouveau patron de la BMPS, Marco Morelli qui a pris ses fonctions le 20 septembre dernier, que le plan stratégique 2016-2019 a été finalisé.
Cette feuille de route se focalise sur la diminution des coûts, à travers la fermeture de près de 500 agences sur les 2.000 que compte la BMPS et la suppression de 2.600 postes équivalents temps plein (ETP).
La banque italienne vise ainsi à diminuer les coûts relatifs aux ressources humaines de 9 % pour les plafonner à 1,5 milliard d’euros à l’horizon 2019. Quant aux dépenses administratives, elles seront réduites de 4 % à 710 millions d’euros, dans trois ans suite à une rationalisation et une réduction du réseau.
Le même plan stratégique s’articulera sur la valorisation des quelque 4,7 millions clients de la BMPS en relançant l’activité commerciale avec la numérisation rapide des services. Il sera également question d’améliorer la qualité des crédits et de réduire les risques en accélérant les procédures de recouvrement des prêts non remboursés.