Le Roi du Maroc Mohammed VI a appelé mardi à Marrakech, les pays avancés de respecter leurs engagements notamment financiers en vue de la mobilisation, à l’horizon 2020, des 100 milliards de dollars, qui ont été la clé de voûte de l’accord de Paris de 2015.
Ces engagements offriraient «la possibilité aux pays du Sud, et plus particulièrement aux pays les moins avancés et aux États insulaires, de bénéficier d’un soutien financier et technique» conséquent pour pouvoir relever les défis des changements climatiques, a ajouté le Roi Mohammed VI qui présidait ce mardi à Marrakech, la cérémonie d’ouverture du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la 22ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22).
De l’avis du souverain marocain, «les priorités chez les pays industrialisés dits avancés, ne sont pas les mêmes que pour les pays en développement. Tout aussi important est l’écart qui les sépare en termes de moyens».
« L’engagement fait de prendre à bras le corps la problématique des changements climatiques à travers l’application de l’Accord de Paris, a-t-il souligné, traduit notre volonté commune de renforcer la solidarité intergénérationnelle».
«L’ère coloniale est révolue, tout comme la logique qui consiste à imposer les décisions», a rappelé le souverain marocain, ajoutant qu’«il ne faut pas forcer les pays, d’emblée, à accepter des décisions auxquelles ils ne pourront pas se conformer. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils les rejettent, mais plutôt qu’ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour les appliquer».
«Le coût de l’attentisme et le manquement à l’impératif d’affronter le changement climatique et ses effets, a-t-il prévenu, auront des conséquences graves, mettant en péril la sécurité et la stabilité et induisant l’extension des foyers de tension et des crises à travers le monde ».
Ce sommet qui se tient à Marrakech réunit une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement venus assister à la 22ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique «COP22» qui se poursuit jusqu’au 18 novembre, dans la ville ocre du Maroc.
Les participants à la conférence de Marrakech, devraient définir entre autres, les règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris et établir un plan viable pour fournir les moyens financiers et techniques aux pays en développement pour les inciter à soutenir l’action climatique.