Le président russe Vladimir Poutine et son futur homologue américain Donald Trump ont fait état de leur volonté de renforcer les capacités nucléaires de leurs pays respectifs.
Cette course à l’armement intervient alors que l’élection de Donald Trump augurait d’une détente des relations entre Washington et Moscou, dont les rapports s’étaient durcis ces dernières années.
S’exprimant dans le cadre d’une séance élargie du ministère russe de la Défense, Vladimir Poutine a fait part de ses priorités en matière militaire, dont le renforcement du potentiel de combat des forces nucléaires stratégiques du pays.
En juin 2015, Vladimir Poutine avait annoncé le déploiement de plus de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux capables de «percer les systèmes de défense antiaérienne les plus sophistiqués» dans le monde, ce qui devrait permettre à la Russie de conserver la pleine puissance de sa dissuasion nucléaire.
L’objectif pour le locataire du Kremlin est de permettre à la Russie de se défendre contre toute agression extérieure potentielle, faisant indirectement allusion à la multiplication aux portes de la Russie, des manœuvres des forces de l’OTAN.
Lors d’un sommet en juillet dernier à Varsovie, l’Alliance atlantique a décidé de renforcer ses moyens militaires en Europe de l’Est, une décision justifiée par une «menace russe» qui pèserait sur l’Europe occidentale.
Quatre bataillons d’environ un millier d’hommes devraient ainsi être déployés à partir du début de 2017 en Pologne, en Lituanie, en Estonie, et en Lettonie.
De son côté, le président américain nouvellement élu explique sur sa page Twitter, que le renforcement des capacités nucléaires américaines doit répondre à un monde qui «a perdu la raison» dans le domaine des armes nucléaires.
Le tweet de Donald Trump tranche avec les positions du président en exercice Barack Obama qui avait appelé en 2009 à Prague, à un monde débarrassé des armes nucléaires. D’après les chiffres officiels, les Etats-Unis disposent aujourd’hui d’un arsenal de 7.000 ogives nucléaires, juste derrière la Russie qui en possède quelques centaines de plus.