L’Irak mise sur BP pour développer sa production pétrolière à Kirkouk

Le gouvernement irakien a conclu jeudi, un accord avec la multinationale pétrolière britannique BP dans le but de développer la production pétrolière dans la province de Kirkouk.

Le contrat a été paraphé par le ministre irakien du Pétrole, Jabbar al-Louaïbi et le délégué de BP, Michael Townshend, au siège de la Northern Oil Company à Kirkouk, au nord de la capitale irakienne, Bagdad. Le ministère irakien du Pétrole a précisé que cet accord a pour objectif d’augmenter la production d’or noir de 750.000 barils par jour.

En ce moment, un maximum de 420.000 barils de pétrole par jour peut être produit dans la province de Kirkouk, d’après les statistiques officielles. Mais, concrètement, seuls 120.000 barils par jour sont réellement produits et les exportations sont gelées.

Dans le contexte chaotique de l’offensive de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) en 2014, les troupes du Kurdistan irakien avaient pris le contrôle des champs et de toutes les infrastructures pétrolières de Kirkouk après avoir raccordé un oléoduc vers la Turquie afin de détourner les exportations irakiennes.

L’oléoduc contrôlé par les autorités irakiennes n’était plus fonctionnel. Un projet visant à le remettre en état a été initié en octobre dernier. Mais des spécialistes ont jugé que ces travaux pourraient nécessiter un délai de deux ans. Au cours du même mois, l’armée irakienne a reconquis la région et les champs pétroliers de Kirkouk.

Le ministre irakien a annoncé qu’il comptait se rendre prochainement en Turquie pour examiner les moyens d’arriver à un terrain d’entente sur l’oléoduc entre Kirkouk et le port turc de Ceyhan.

Andreï Touabovitch