L’ex-Premier ministre malien, Moussa Mara a été condamné ce lundi 27 octobre, par le Tribunal du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité (PNLC) à «deux ans de prison dont une année ferme», une peine contre laquelle ses avocats comptent se battre jusqu’à sa remise en liberté.
«Ce n’est pas fini. Nous allons nous concerter avec notre client et convenir de la démarche à suivre», a promis l’avocat, Me Mountaga Tall. Le Collectif des avocats de Moussa Mara a également interjeté appel, en dénonçant une «décision particulièrement lourde qui interpelle autant la conscience que le droit».
«Nul élément matériel ni intentionnel ne justifie une telle condamnation, le combat judiciaire se poursuit avec la même détermination, sur le terrain du droit et de la vérité», a affirmé la défense de l’ex-Chef du gouvernement malien.
Dans la foulée de cette condamnation, l’ONG Amnesty International a «dénoncé une parodie de justice et a appelé ce 27 octobre, à la libération immédiate de Moussa Mara».
Ex-Premier ministre pendant huit mois, d’avril 2014 à janvier 2015, sous le mandat du défunt Président IBK, Moussa Mara a été condamné ce lundi 27 octobre «à deux ans de prison dont un avec sursis pour atteinte au crédit de l’Etat et opposition à l’autorité légitime», après avoir apporté son soutien sur les réseaux sociaux, à des prisonniers politiques depuis août 2020, sous la Transition en cours au Mali.
Moussa Mara avait été inculpé et écroué le 1er août 2025, après avoir affirmé sur les réseaux qu’il avait rendu visite à des prisonniers politiques, «détenus d’opinion», à qui il avait promis qu’un jour ils obtiendraient justice.
Outre la peine de prison, le Tribunal du PNLC a infligé à l’ex-Premier ministre une amende de 500.000 FCFA (près de 890 dollars), et l’a condamné également à verser un franc symbolique de dommages et intérêts à l’Etat malien qui s’est constitué partie civile.
En attendant la décision de la Cour d’appel suite au recours de sa défense, Moussa Mara reste en détention. Ses avocats ont annoncé par ailleurs, le dépôt imminent d’une nouvelle demande de «mise en liberté afin que soit réexaminée dans un esprit de justice et d’équité la nécessité de sa détention». Politique et écrivain, Moussa Mara est le fondateur et président d’honneur du parti Yelema (‘Changement’).
