La Chine dément toute accusation d’espionnage du siège de l’UA à Addis Abeba

L’ambassadeur de Pékin auprès de l’Union Africaine (UA), Kuang Weilin a formellement démenti hier lundi, les accusations selon lesquelles les services de renseignement de Pékin auraient espionné le siège de l’UA qui avait été construit par des Chinois.

L’accusation a été portée par le journal français Le Monde. Dans un article publié vendredi dernier, dans lequel il cite plusieurs sources internes à l’organisation panafricaine, le quotidien français assure que les informaticiens de cette institution se sont rendus compte, il y a environ un an, que le contenu des serveurs de l’Union africaine était transféré vers d’autres serveurs à Shanghai. Ces transferts auraient commencé dès 2012, aux termes des travaux de construction du siège de l’Union africaine.

La faille aurait été découverte l’année dernière et cela a entraîné un changement immédiat des serveurs de l’Union africaine et un déploiement d’une nouvelle architecture informatique. Des micros auraient même été découverts par des experts éthiopiens en cyber-sécurité, sous les bureaux et dans les murs du siège de l’UA.

Alors que le 30ème sommet de l’Union africaine s’achevait hier lundi au siège de l’organisation à Addis Abeba, ces révélations ont été assimilées dans la plus grande discrétion et très peu commentées par les pays africains avec qui la Chine entretient, pour la plupart d’entre eux, d’excellents rapports commerciaux.

La Chine est le premier partenaire de l’Afrique avec notamment 149,2 milliards de dollars d’échanges commerciaux en 2016 selon Pékin en plus de nombreux dons et prêts accordés à des taux très bas par la Chine à des pays africains.

Andreï Touabovitch