Côte d’Ivoire-Présidentielle : La campagne électorale prend fin dans un climat marqué par de nouvelles interdictions politiques

Ouverte le 10 octobre à 0H00, la campagne électorale en prévision de la présidentielle du 25 octobre s’achève le jeudi 23 octobre à minuit. Cette fin de campagne a été marquée par une nouvelle interdiction politique rendue publique par l’Etat.

L’exécutif ivoirien a en effet, décrété le 17 octobre dernier «une interdiction temporaire de deux mois sur tous les meetings et manifestations publiques des partis ou groupements politiques sur l’ensemble du territoire ivoirien», mais cette nouvelle mesure est décriée depuis plusieurs jours, par les principaux opposants du pays ouest-africain.

Selon l’arrêté interministériel pris par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé et le ministre d’Etat et ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, cette nouvelle interdiction a «pour objectif de garantir l’ordre public et la sécurité nationale dans le contexte de la période électorale».

Cette mesure exclut toutefois de son champ «les manifestations directement liées au processus de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, des manifestations qui demeurent autorisées, alors que tout autre type de rassemblement politique public reste strictement interdit».

Cinq candidats battent ainsi une campagne dont l’ambiance est mi-figue mi-raisin pour le compte de cette présidentielle 2025. Il s’agit du Président sortant, Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), l’ancienne Première Dame, Simone Ehivet Gbagbo du Mouvement des générations capables, (MGC), Jean-Louis Billon du Congrès démocratique, Ahoua Don Mello, candidat indépendant et Henriette Lagou Adjoua, candidate du Groupement des partenaires politiques pour la paix, (GP-PAIX).

Andreï Touabovitch