Mohammed VI et Emmanuel Macron inaugurent la première LGV d’Afrique

Le Roi Mohammed VI et le président français, Emmanuel Macron ont inauguré ce jeudi, la première Ligne à Grande Vitesse (LGV) au Maroc, en montant à bord du train qui doit les emmener de Tanger jusqu’à Rabat en passant par la ville de Kénitra.

Le président Macron devrait prendre part à un déjeuner offert en son honneur par le Roi Mohammed VI marocain à bord du nouveau train baptisé «Al Boraq» par le souverain marocain.

Les deux Chefs d’Etat sont accompagnés à bord de ce train flambant neuf de nombreux hauts responsables des deux pays et les chefs des entreprises françaises et marocaines ayant réalisé ce projet ferroviaire, le premier du genre en Afrique.

Le nouveau train devrait parcourir le trajet qui sépare la ville du Détroit de la métropole économique Casablanca en 2h10 au lieu de 4h45 que faisaient les trains ordinaires.

Fruit d’un partenariat stratégique conclu en 2007, au plus haut niveau entre le Maroc et la France sous le mandat de l’ex-président Nicolas Sarkozy, la LGV a nécessité un investissement de 2,1 milliards d’euros (23 milliards de dirhams), la France ayant financé 51% du coût du projet, sous forme de prêts au Maroc, soit 1,1 milliard d’euros.

Ont également contribué au montage financier de ce projet, le fonds de l’Arabie Saoudite (144 millions d’euros), du Koweït (100 millions d’euros), d’Abu Dhabi (70 millions d’euros) et le Fonds Arabe de développement (86 millions d’euros), soit un total de 4,3 milliards de DH.

La part du Maroc s’élève à 7,74 milliards de DH répartie entre l’Etat (4,8 milliards de DH), le Fonds Hassan II (1 milliard de DH) et l’ONCF (5 milliards de dirhams) obtenu d’un emprunt obligataire.

Le train «Al Boraq» devrait transporter dans sa phase de lancement 523 passagers, une capacité qui devrait atteindre ultérieurement 1.064 passagers grâce à deux rames jumelées.

L’ONCF table dans les trois années d’exploitation à venir, sur 5 à 6 millions de passagers par an avec pour prévision à long terme, une moyenne de 15 départs par jour dans les deux sens entre Tanger et Casablanca, en attendant l’achèvement du nouveau tronçon devant relier la capitale économique du Royaume à Marrakech.

 

Andreï Touabovitch