Damana Pickass, haut cadre du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a été arrêté ce mardi 4 novembre près d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a annoncé ce mercredi le procureur du Tribunal d’Abidjan, Oumar Braman Koné.
Ce dernier accuse Pickass «d’avoir appelé à l’insurrection populaire avant la présidentielle du 25 octobre dernier», rappelant qu’il a été interpelé mardi, 04 novembre, par la Police nationale à Bingerville.
«Certains acteurs politiques, dont le nommé Damana Adia Pickass, ont appelé à l’insurrection populaire et au renversement des institutions de la République. Ces appels (…) ont conduit à la constitution d’attroupements armés et non armés qui ont occasionné des actes de violence portant atteinte à la sécurité nationale», a souligné le procureur Koné dans un communiqué.
Damana Pickass «était traqué, c’est la persécution des opposants qui continue», a vivement dénoncé dans la matinée de ce mercredi, le président exécutif du PPA-CI, Sébastien Dano Djedje.
Pickass est aussi le coordonnateur général du « Front commun » regroupant les deux principaux partis de l’opposition du pays, le PPA-CI et le PDCI de Tidjane Thiam qui ont été empêchés de prendre part à la présidentielle du 25 octobre en raison de leurs démêlées avec la justice.
Le scrutin du 25 octobre s’est globalement déroulé dans le calme, mais n’a pas été exempt de violences dans cet Etat ouest-africain où au total, onze personnes sont mortes dans diverses manifestations avant le scrutin ou dans des affrontements intercommunautaires le 25 octobre dernier.
