La France et les USA jouent l’apaisement sur la taxation des géants du numérique

Après des menaces de riposte suite à l’application en France, d’une taxe aux géants américains du numérique, le président américain, Donald Trump a préféré l’apaisement en déclarant, à l’occasion du sommet de l’Otan organisé à Londres et où il s’est entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron que cette question était encore en cours de discussion.
Selon des propos rapportés par des journalistes, le président américain aurait déclaré lors de sa rencontre avec son homologue français qu’il s’agissait là d’un différend mineur qui devrait être surmonté. Emmanuel Macron s’est également montré confiant sur la question qui devrait être prochainement «réglée».
Les deux présidents avaient déjà promis d’aplanir leur différend lors du dernier G7, en donnant à l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) le mandat de négocier un vaste accord international sur la question épineuse de la fiscalité du numérique.
Malgré cette promesse, la tension est montée d’un cran cette semaine quand Washington a menacé lundi de surtaxer à brève échéance 2.4 milliards de produits emblématiques français tels que les fromages, le vin pétillant, les cosmétiques, la porcelaine, les sacs à main, si la France ne renonce par à sa taxe sur les multinationales du numérique. Cette taxe pourrait s’élever à 100% sur certains produits.
La taxe française, qui met particulièrement en cause les mastodontes américains, les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), impose les géants du numérique à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé en France. Ce dispositif doit rapport à l’Etat français quelque 400 millions d’euros.
Cette taxe a été décidée notamment en raison des fréquentes accusations contre les grands noms de la tech qui se voient régulièrement reprocher de ne pas payer leur juste part d’impôt, grâce à des montages d’optimisation qui leur permettent de transférer leurs bénéfices vers des Etats à faible fiscalité.

Andreï Touabovitch