La situation dans l’Etat soudanais du Darfour du Nord «demeure instable après la prise de contrôle d’El Fasher par les FSR (Forces de soutien rapide) le 26 octobre dernier», ont alerté ce 11 novembre des responsables humanitaires de l’ONU.

«Si les affrontements majeurs ont cessé, des combats sporadiques et des activités de drones se poursuivent, exposant les civils au pillage, au recrutement forcé et à la violence sexuelle», a clairement dénoncé l’OCHA (Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires).

«Près de 89.000 personnes ont fui El Fasher et ses environs depuis fin octobre 2025, beaucoup d’entre elles arrivant dans la localité de Tawila après avoir marché pendant des jours sous la menace de violences», a davantage détaillé l’OCHA.

Les agences humanitaires de l’ONU rappellent, qu’en collaboration avec des partenaires locaux et des organisations non gouvernementales internationales, elles continuent collégialement de «fournir de la nourriture, de l’eau, des installations sanitaires, des soins et un soutien psychosocial aux populations, même si les besoins continuent de dépasser les ressources disponibles».

Le sous-secrétaire général des Nations Unies, Tom Fletcher est arrivé ce 11 novembre à Port-Soudan dans l’extrême Nord-Est du pays, où il a rencontré autorités, partenaires humanitaires et communauté diplomatique.

Plus de 12.000 personnes ont cherché refuge dans l’Etat oriental du Nil Blanc depuis fin octobre 2025, soit une moyenne de 700 personnes par jour, a aussi déploré l’OCHA.

Les civils doivent être «protégés et les travailleurs humanitaires doivent bénéficier d’un accès sûr et durable pour acheminer l’aide à travers les lignes de front», a déclaré à nouveau l’ONU dans le sillage de ce conflit qui oppose depuis le 5 avril 2023 les Forces armées soudanaises aux Forces de soutien rapide qui se disputent le pouvoir.