La banque centrale de Chine débloque 43 milliards de dollars pour la lutte contre le coronavirus

La Banque centrale de Chine s’apprête à affecter 43 milliards de dollars aux entreprises impliquées dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus, dont le dernier bilan dépasse désormais celui du Sras, pour atteindre ce dimanche, plus de 800 morts.

Le processus sera étroitement surveillé par la Banque centrale qui a promis des sanctions pour toute entorse aux règles. Une première tranche de ces fonds spéciaux sera proposée dès ce lundi. Ces fonds doivent aider les institutions financières à accorder des prêts à des entreprises clefs.

Au total, ce sont neuf grandes banques nationales et des banques locales dans dix provinces et villes du pays qui seront habilitées à se partager cette enveloppe. Elles devront étudier les demandes de prêts très rapidement et mettre l’argent à disposition dans les deux jours.

Autre effort des autorités pour contribuer à la lutte contre le coronavirus, la province du Hubei promet de prendre en charge 30% des factures d’électricité des petites et moyennes entreprises qui fournissent du matériel médical. De nombreuses provinces et municipalités ont par ailleurs pris des mesures d’accompagnement, des déductions fiscales par exemple.

De manière générale, Pékin cherche à limiter l’impact de l’épidémie sur l’ensemble de l’économie du pays. Il y a une semaine, la Banque centrale avait annoncé l’injection de 173 milliards de dollars sur les marchés financiers pour soutenir l’économie.

L’épidémie, qui s’est déclarée dans la ville de Wuhan dans le centre du pays, paralyse de larges pans de l’économie chinoise actuellement menacée par un ralentissement de croissance. Les analystes s’attendent à ce que l’épidémie réduise de deux points de pourcentage le taux de croissance de la Chine au premier trimestre 2020.

Les répercussions économiques de cette épidémie de coronavirus menacent de s’étendre à de nombreux autres pays, étant donné que la Chine exporte beaucoup, concentrant près de 50% de la demande mondiale d’acier, et est également une cliente avide de matières premières, notamment auprès de pays asiatiques comme la Malaisie, ou africains.

Andreï Touabovitch