Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo a annoncé hier mardi, la vente aux Emirats arabes unis d’armement de dernière génération, dont 50 chasseurs furtifs F-35 pour un montant global de 23 milliards de dollars.
Dans son communiqué, le secrétaire d’Etat américain a précisé que la transaction, « conforme » selon lui à l’engagement américain de « maintenir la suprématie militaire d’Israël » dans la région, comprend également 18 drones tueurs MQ-9 «Reaper», ainsi que des munitions air-air et air-sol.
Les Emirats arabes unis souhaitaient depuis longtemps acquérir des F-35 et des drones MQ-9, mais Israël s’y opposait pour maintenir sa supériorité technologique dans la région. Cette politique de l’«avantage militaire qualitatif » est appliquée depuis les années 1960 par les Etats-Unis qui l’ont même gravée dans la loi.
Elle s’applique également aux premiers pays arabes à avoir signé des accords de paix avec Israël, à savoir la Jordanie et l’Egypte. Mais Washington s’est efforcé à donner des assurances à Israël depuis la reconnaissance de l’Etat hébreu par les Emirats arabes unis.
Selon la procédure habituelle des Etats-Unis, le ministère des Affaires étrangères doit informer le Congrès de toute vente importante d’armement américain à des pays étrangers et les élus ont 30 jours pour s’y opposer. Mais cette validation du Congrès pourrait ne pas être un fleuve tranquille.
Le mois dernier, ayant mentionné l’intention de l’administration du président Donald Trump d’approuver la vente des F-35, des élus démocrates s’inquiétaient des risques de «prolifération d’armement» au Proche-Orient, avec notamment l’intérêt manifesté par le Qatar et l’Arabie saoudite pour cet avion furtif, difficilement détectable par les radars.