Nucléaire iranien : les négociations prolongées d’une semaine

le-ministre-iranien-des-affaires-etrangeres-mohammad-javad-z_2154202Les grandes puissances et l’Iran ont convenu de prolonger jusqu’au 7 juillet les négociations pour trouver un compromis historique sur la crise du nucléaire iranien. L’Union européenne a également décidé hier mardi de prolonger de sept jours le gel de certaines de ses sanctions contre l’Iran pour « donner plus de temps aux négociations » en cours à Vienne.

La prolongation des négociations a été prise d’un commun accord entre l’Iran et les grandes puissances et elle prolonge de fait les mesures agrées lors de l’accord intérimaire conclu en novembre 2013 et qui sert depuis de cadre aux négociations. Baptisé « Plan d’action conjoint », cet accord intérimaire a déjà été renouvelé deux fois et permet une suspension partielle des sanctions internationales contre l’Iran, en échange du gel d’une partie de son programme nucléaire. Selon la porte-parole américaine à Vienne Marie Harf, cette prolongation « ne signifie pas nécessairement que les négociations se prolongeront jusqu’au 7 juillet, ni qu’elles s’achèveront le 7 ». Les chefs de la diplomatie des pays en négociations répartis pour la plupart pour des consultations avec leurs gouvernements respectifs dimanche soir sont revenus hier mardi à Vienne et ont repris le marathon diplomatique dans la capitale autrichienne.

Depuis plus de vingt mois maintenant, les pays du P5+1, les cinq membres du Conseil de sécurité et l’Allemagne, et l’Iran discutent mais ne parviennent toujours pas à compromis qui rassurerait la communauté internationale sur la vocation strictement civile du programme nucléaire iranien révélé au début des années 2000 et permettrait ainsi la levée des sanctions internationales qui étranglent l’économie de la République islamique. Une grande partie des points ont été réglés mais les négociations continuent à buter sur les mêmes questions de l’inspection des sites suspects iraniens par l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), la durée de l’accord et le rythme de la levée des sanctions internationales.

Andreï Touabovitch

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