Les autorités brésiliennes ont effectué mercredi le transfèrement de près de 220 prisonniers du centre pénitentiaire d’Alcaçuz, situé non loin de Natal (nord-est), à la suite des violences entre gangs rivaux qui y avaient occasionné, le week-end dernier, la mort de 26 détenus.
D’après un média brésilien, la police d’élite est entrée dans la prison d’Alcaçuz peu après 14h00 (16h00 GMT) et les premiers détenus sont montés dans les autobus vers 18h30 (20h30 GMT). «Nous allons transférer les détenus avec le plus grand soin possible. L’objectif est de maintenir l’ordre et la tranquillité dans la prison », a assuré, peu avant l’entame du transfèrement, Eduardo Franco, porte-parole des forces de l’ordre de l’Etat de Rio Grande do Norte.
Quatre autobus ont été mis à contribution pour effectuer ce transfert vers un autre centre pénitentiaire de l’Etat de Rio Grande do Sul, de 220 prisonniers membres de l’un des gangs rivaux qui menaçaient de s’affronter à nouveau. Simultanément, un même nombre de détenus n’appartenant à aucune faction criminelle, ont été transférés de cette autre prison à celle d’Alcaçuz.
Depuis mardi dernier, les membres de clans rivaux s’affrontaient, se protégeant derrière des barricades de fortune et séparés par une cour intérieure s’étendant sur une cinquantaine de mètres. Au cours de la nuit du mardi à mercredi, ces détenus avaient allumé des feux avant de pousser des cris de guerre. Toutefois, il n’y avait pas eu d’affrontements.
Depuis début 2017, les affrontements pour le contrôle du trafic de cocaïne au sein des prisons brésiliennes ont fait plus de 130 morts dans le pays.
Le Premier Commando de la Capitale (PCC), de Sao Paulo et le Comando Vermelho (CV), de Rio de Janeiro, ainsi que ses alliés régionaux, constituent les deux parties belligérantes.
Le PCC a enfreint un accord tacite de partage du marché brésilien en essayant d’étendre sa mainmise à l’intégralité du pays et de contrôler la fourniture de la drogue provenant du Pérou et de Colombie, aux frontières nord du Brésil.