A l’issue d’un entretien téléphonique hier dimanche, le président américain Donald Trump et le président sud-coréen par intérim Hwang Kyo-ahn ont décidé de renforcer les capacités conjointes de défense de leurs deux pays, principalement contre la menace nord-coréenne.
Dans un compte-rendu de la conversation téléphonique qui a duré une trentaine de minutes entre le président américain et le président sud-coréen, la présidence américaine mentionne l’éventualité d’un recours à « une gamme complète des capacités militaires » pour accroître leur effet de dissuasion dans la péninsule coréenne.
Ce ton plus musclé s’imposait après le discours du nouvel an du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un dans lequel il annonçait l’imminence d’un test de missile balistique intercontinental (ICBM).
Le ministre américain de la Défense James Mattis qui doit se rendre en Corée du Sud cette semaine, est également attendu au Japon le 3 février prochain.
Sur le plan économique, les deux dirigeants se sont mis d’accord pour faire évoluer le commerce bilatéral ainsi que l’accord de libre-échange entre les deux nations, de manière réciproquement bénéfique.
Cette conversation téléphonique dissipe les inquiétudes sur les relations futures des Etats-Unis avec ses alliés coréens et japonais. Pendant sa campagne électorale victorieuse, Donald Trump avait publiquement envisagé le retrait des soldats américains du sud de la péninsule coréenne et de l’archipel nippon, sans une hausse significative de la contribution financière de ces deux pays.
Ces déclarations avaient fait craindre une remise en question de l’engagement militaire des Etats-Unis dans une région où la Chine avance ses pions, et où la Corée du Nord multiplie les provocations. En violation de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, la Corée du Nord cherche à se doter de la technologie des missiles balistique intercontinentaux dans l’intention avouée d’être en mesure de menacer le territoire continental américain du feu nucléaire.