Etats-Unis : deux juges s’opposent à un décret de Trump

Un-juge-americain-interdit-l-expulsion-des-personnes-interpellees-aux-Etats-UnisDeux juges américains ont décidé séparément samedi soir, de suspendre le décret promulgué la veille, par le nouveau président, Donald Trump, interdisant l’entrée sur le territoire américain de citoyens issus de sept Etats à majorité musulmane.

Ce décret présidentiel avait fait l’objet d’attaques en justice par divers avocats et organisations de défense des droits humains, dont l’American Civil Liberties Union (ACLU), à la suite de l’arrestation, à l’atterrissage de leur avion, de près de 200 passagers provenant des pays concernés et détenteurs de visas ou d’autorisations de séjour aux Etats-Unis.

La situation demeurait confuse samedi, d’aucuns étant relâchés au cas par cas. Cela a donné lieu à des manifestations au niveau de l’aéroport JFK de New York.

La juge Ann Donnelly a ordonné la suspension des arrestations et du renvoi des étrangers refoulés. Pour cette magistrate nommée par l’ex-dirigeant américain Barack Obama à la cour fédérale de Brooklyn, cette mesure causerait « un dommage irréparable». Elle a tout simplement estimé que ces migrants refoulés avaient eu «la mauvaise fortune» d’être dans l’avion au moment de l’entrée en vigueur de cet ordre présidentiel.

Par contre, la juge Ann Donnelly s’est gardée de se prononcer sur la légalité de cette mesure, laquelle est remise en question par les plaignants. Elle a demandé aux avocats de se présenter à nouveau devant la cour si jamais leurs clients n’étaient pas libérés.

Par ailleurs, une autre juge, Leonie Brinkema, a suspendu, depuis Alexandria (Virginie), durant sept jours le renvoi de détenteurs des cartes de séjour américaines (cartes vertes) interpellés à l’aéroport Dulles de Washington. Cette magistrate nommée par Bill Clinton a ordonné aux autorités de permettre l’accès des avocats à leurs clients.

L’Irak, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, la Syrie et le Yémen sont les Etats concernés par le décret signé par Donald Trump. La présidence américaine a indiqué que tous leurs ressortissants, même titulaires d’une double nationalité ou citoyens d’un autre pays, sont concernés s’ils sont nés dans l’un de ces pays.

Andreï Touabovitch

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