Depuis une semaine, plusieurs attaques à caractère xénophobe ont eu lieu dans les villes sud-africaines de Johannesburg et Pretoria, où de nombreux ressortissants étrangers accusés de narcotrafic et jugés responsables de la criminalité dans certains quartiers, ont été la cible d’agressions violentes et leurs habitations ont été incendiées.
«A 8 heures du soir, un groupe d’hommes s’est planté devant notre porte, ils ont commencé à crier ‘tous les étrangers doivent sortir’. Ils ont tout pillé et ils ont ensuite mis le feu à la maison», relate Sogun Oluwa, un témoin nigérian. Au cours de la même journée, trois habitations et plus d’une vingtaine de voitures ont été incendiées dans un quartier de l’ouest de la capitale administrative sud-africaine. La police a été déployée en réaction. Cette vague de violences a commencé à Rosettenville, au sud de Johannesburg. Des hommes non identifiés ont mis le feu à 26 voitures dans un hangar. Pour l’heure, aucune arrestation n’a été effectuée et l’enquête se poursuit, a indiqué le porte-parole des forces de l’ordre.
En raison de cette flambée de violences xénophobes, la Société civile a tenu une réunion dimanche dernier à Johannesburg dans le but de réfléchir à des solutions. Elle a déploré l’immobilisme des politiques et les déclarations de certaines autorités. Une allusion aux propos tenus en décembre dernier par Herman Mashaba, le maire de la capitale économique sud-africaine. Ce dernier avait soutenu que les sans-papiers squattaient les bâtiments du centre-ville et qu’il fallait les chasser.