De nombreuses voix se sont élevées au Canda pour demander aux autorités du pays d’accorder l’asile politique à l’Iranienne Roghayeh Azizi Mirmahaleh, dont le statut de réfugié a été refusé la semaine dernière.
Le député du Québec solidaire, Amir Khadir, Amnistie International, la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiés et immigrantes ou encore l’Association des femmes iraniennes de Montréal ont tous appelé le ministre canadien de la Sécurité publique, Ralph Goodale à offrir l’asile politique à la militante iranienne qui a déjà purgé des années en prison dans son pays.
Tous ces groupes craignent qu’en cas d’expulsion vers l’Iran, Madame Azizi ne se fasse arrêtée et exécutée, après avoir été torturée. Son ordre d’expulsion est daté du 28 février, soit mardi prochain.
Ses défenseurs misent sur le précédent de l’affaire Homa Hoodfar, une professeure d’anthropologie à la retraite de l’Université Concordia emprisonnée en juin 2016 à la prison Evin alors qu’elle menait en Iran des recherches historiques sur les femmes et l’Islam.
Amnistie International a abondamment documenté les nombreuses violations des droits humains en Iran en 2016, qui se sont aggravées. La République islamique a notamment renforcé les restrictions pesant sur la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique.
Agée aujourd’hui de 60 ans, Roghayeh Azizi Mirmahaleh était enseignante en Iran. Elle est arrivée au Canada en 2012 pour rejoindre des membres de sa famille après avoir vécu dans la clandestinité pendant de nombreuses années. Elle a été emprisonnée pendant trois ans dans les années 1980 pour avoir milité pour les droits des femmes et des enfants en Iran. Son mari a pour sa part été exécuté car il était un opposant au régime.