Le département américain de la Sécurité intérieure a publié mardi deux mémos qui simplifient, pour les agents des services d’immigration et de la douane des Etats-Unis, l’arrestation, la détention et l’expulsion des immigrants en situation administrative irrégulière sur le territoire américain ou à la frontière avec le Mexique.
Si le précédent gouvernement américain sous le mandat de Barak Obama, se focalisait sur les immigrants illégaux condamnés pour des crimes ou délits graves, l’administration Trump a décidé de prioriser les sans-papiers reconnus coupables d’une infraction pénale, même dans le cas où ils ne sont pas encore condamnés.
Sont également concernés ceux qui «se sont livrés à une fraude ou à une fausse déclaration intentionnelle dans le cadre d’une affaire officielle devant un organisme gouvernemental» ou ceux ayant abusé d’un programme d’avantages sociaux.
Ces mémos visent enfin les migrants qui, selon le seul jugement de l’agent d’immigration, «constituent un risque d’atteinte à l’ordre public ou à la sécurité nationale», du coup, onze millions d’immigrants irréguliers résidant aux Etats-Unis sont susceptibles d’être expulsés.
Toutefois, les «Dreamers», clandestins arrivés avant l’âge de 16 ans aux Etats-Unis, sont pour le moment épargnés de ces nouvelles dispositions, car ils tombent sous la protection du programme DACA (Deferred Action for Childhood Arrivals). Leur statut, d’une durée de deux ans renouvelable, empêche leur expulsion et leur donne un permis de travail. Actuellement, 750 000 jeunes non-Américains bénéficient de ce programme.