Les huit juges de la Cour constitutionnelle sud-coréenne ont confirmé ce vendredi, à l’unanimité la destitution de la présidente Park Geun-hye, votée en décembre par les députés après que la concernée ait été mise en cause dans un retentissant scandale de corruption.
le juge Lee Jung-mi qui préside la plus haute instance judiciaire du pays, a expliqué cette décision du tribunal par le fait que Park Geun-hye, 65 ans, a violé la Constitution et la loi «pendant tout son mandat» et cherché à dissimuler ses agissements, malgré les demandes d’explication de la presse et de la rue.
Park Geun-hye, qui ne s’est pas présentée devant la Cour ce vendredi, continue à nier toute malversation. Elle est devenue la première dirigeante sud-coréenne démocratiquement élue à se faire ainsi écarter du pouvoir.
Le Premier ministre Hwang Kyo-ahn continuera à assurer l’intérim jusqu’à la tenue d’une élection présidentielle anticipée dans un délai de 60 jours, comme le stipule la Constitution. Si, comme le pensent certains médias, il décidait de démissionner pour se présenter à l’élection, il serait remplacé par son ministre des Finances.
Fille de l’ancien dictateur Park Chung-hee, Park Geun-hye était devenue en 2012 la première femme à diriger la Corée du Sud, avec le plus grand nombre de voix d’un candidat de l’ère démocratique.
Elle est accusée, avec son amie et ancien conseiller Choi Soon-sil, toutes deux mises en examen, d’avoir fait pression sur de grandes entreprises sud-coréennes pour qu’elles fassent des dons à deux fondations mises en place pour soutenir ses initiatives politiques. Perdant en plus son immunité politique, Park Geun-hye est désormais également exposée à des poursuites judiciaires.