Deux juges fédéraux de Hawaï et Seattle ont bloqué mercredi, sur l’intégralité du territoire américain, la mise en exécution du nouveau décret anti-immigration du président Donald Trump, infligeant à ce dernier un revers judiciaire.
La deuxième version de ce décret, qui prévoit d’interdire l’entrée aux Etats-Unis, des ressortissants de six pays musulmans (Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen), était censée entrer en application ce jeudi 16 mars. Mais, il n’en sera rien car le nouveau texte, bien que débarrassé de ses éléments les plus contestés, a été tout de même bloqué.
En premier lieu, un magistrat de Hawaï a jugé que ce décret comportait «des preuves significatives et irréfutables d’animosité religieuse», estimant au passage, que sa suspension provisoire éviterait un «préjudice irréparable».
Un autre juge fédéral, cette fois-ci de Seattle, dans l’Etat de Washington, a fait de même, en acceptant une requête des Etats de Washington et de l’Oregon et en prenant une motion suspendant ce texte pendant 14 jours en raison des «préjudices irréparables» qu’il risque d’occasionner.
La réaction du chef d’Etat américain ne s’est pas fait attendre. Lors d’une réunion publique à Nashville (Tennessee), Donald Trump a décrié une décision «erronée» d’une justice qui, à son avis, commet de ce fait «un abus de pouvoir sans précédent». Le milliardaire a promis d’aller jusqu’à la Cour suprême.