Le géant américain de l’Internet a annoncé hier mercredi, son retour en Chine avec l’introduction de son application de traduction «Google Translate» pour téléphone mobile, qui était jusqu’alors bloquée par les autorités de Pékin.
C’est sur son blog que le groupe californien a annoncé l’introduction en Chine de la version 5.98 de l’application Google Translate pour les systèmes d’exploitation Android et iOS, dotée de fonctionnalisés mieux adaptées aux usagers chinois. Google Translate était déjà disponible depuis huit ans en Chine en version web, c’est-à-dire depuis un ordinateur en passant par un navigateur.
Cependant, un retour en fanfare de Google en Chine continentale semble pour le moment hors de propos. Parce qu’il refusait de se livrer aux injonctions de censure du régime communiste, Google s’était retiré de Chine en 2010. Son moteur de recherche, son service de messagerie Gmail, ainsi que la plupart de ses autres services y restent d’ailleurs inaccessibles.
Mais avec 700 millions d’Internautes, le marché chinois est plus attractif que jamais pour le géant américain et ses concurrents. Android, le système d’exploitation pour Smartphones conçu par Google reste très populaire en Chine, mais sa boutique d’applications mobiles Google Play y reste bloquée.
Le groupe américain conserve plusieurs centaines d’employés en Chine continentale et continue de vendre des espaces publicitaires à des entreprises chinoises. L’attractivité du marché chinois explique les concessions que Google est prêt à faire dans son bras de fer avec les autorités chinoises. Par exemple, son service de cartographie disponible sur le web chinois se conforme visuellement aux revendications territoriales de Pékin, notamment sur la mer de Chine méridionale et Taïwan.