Un groupe d’étudiants africains a été violemment agressé lundi dernier dans la ville de Noida, non loin de Delhi, la capitale de l’Inde, par une population convaincue que des Africains avaient fourni une dose de drogue à un adolescent indien victime d’un décès par overdose.
Cinq jeunes Nigérians venus assister à la veillée funèbre du jeune indien, ont brutalement été agressés par la foule. Dans une vidéo qui a rapidement commencé à circuler sur les réseaux sociaux, on voit un jeune homme noir violemment frappé à coups de chaise métallique dans un grand centre commercial de la ville.
De nombreuses photos et vidéos d’étudiants africains blessés ont également circulé sur la Grande toile, suscitant l’émoi dans le pays, y compris chez les Indiens.
En tout, une dizaine d’étudiants africains ont été blessés dans ces attaques menées dans le cadre d’une marche funèbre qui est devenue une manifestation anti-africains.
La police a annoncé que cinq assaillants suspectés ont été arrêtés et que quatre autres sont toujours en fuite. Le ministre des Affaires étrangères indien a promis une enquête impartiale sur cette agression, qu’il a qualifiée d’«incident malheureux».
Dans un pays où les étudiants africains sont régulièrement la cible de remarques et de violences racistes, ce nouvel épisode de violence a débuté par la mort le week-end dernier du jeune indien de 16 ans, très probablement après une overdose de drogue.
L’enquête suite à ce décès avait abouti à l’arrestation de cinq étudiants africains de nationalités diverses, mais qui ont été relâchés lundi faute de preuves suffisantes. C’est la nouvelle de leur libération qui a mis le feu aux poudres chez les habitants de la ville de Noida.