La Cour suprême du Brésil a autorisé mardi l’ouverture d’enquêtes concernant, entre autres, neuf ministres dans le cadre du vaste scandale de corruption ayant éclaboussé la compagnie pétrolière publique Petrobras.
Pa moins de 108 personnalités politiques, dont des dizaines de députés et de sénateurs, feront l’objet de ces investigations ordonnées par le juge Edson Fachin du Tribunal suprême fédéral (STF), la plus haute instance juridique du Brésil.
Les trois derniers chefs d’Etat brésiliens et le maire de Rio de Janeiro durant les Jeux Olympiques de l’année dernière sont également concernés par ces enquêtes. Tous ces mis en cause, sont soupçonnés d’être liés au vaste réseau de corruption dans le cadre duquel deux milliards de dollars de Petrobras ont été détournés.
Pour sa part, le service de presse du dirigeant brésilien Michel Temer s’est contenté d’indiquer que « la présidence ne se prononce pas au sujet d’enquêtes en cours ».
Néanmoins, près d’un tiers des membres de l’actuel gouvernement sont cités dans cette affaire. Sur la liste figurent même des ministres de premier plan, à l’instar d’Eliseu Padilha, chef de la Maison civile, qui fait quasiment office de Premier ministre dans le système politique local. C’est aussi le cas du ministre des Affaires étrangères, Aloysio Nunes, ou du ministre de l’Agriculture, Blairo Maggi, récemment mis en lumière suite au scandale de viande avariée qui a éclaté il y a à peine quelques semaines au Brésil.
L’implication d’un grand nombre de responsables politiques dans cette affaire risque de fragiliser sensiblement le gouvernement brésilien.