Des accrochages ont eu lieu ce jeudi à la frontière syrienne, entre l’armée turque et des milices kurdes de Syrie, soutenues par Washington contre les djihadistes, rapporte l’agence de presse turque Dogan, précisant que trois miliciens kurdes auraient été tués.
D’après Dogan, des soldats turcs en poste dans le district d’Akçakale, dans la province de Sanliurfa, frontalière avec la Syrie, ont riposté à des tirs provenant de zones contrôlées par les milices YPG, les Unités de protection du peuple kurde. C’est le deuxième jour de suite que de tels accrochages ont lieu.
La veille, des échanges de tirs avaient eu lieu entre des soldats turcs et des membres des YPG, qui avaient visé un blindé turc, provoquant une riposte de l’artillerie lourde.
Ces accrochages surviennent dans un climat de plus en plus tendu à la frontière turco-syrienne dans un pays déjà à feu et à sang depuis plus de six ans.
Les YPG sont la principale composante des FDS, les Forces démocratiques syriennes, une alliance de combattants kurdes et arabes qui luttent contre le groupe djihadiste Etat islamique et qui sont soutenus par les Etats-Unis.
Là où la situation se complexifie c’est que la Turquie, qui est également un allié des Etats-Unis, considère les YPG comme l’extension du PKK en Syrie, le Parti des travailleurs du Kurdistan, une organisation séparatiste en opposition armée contre Ankara depuis 1984 et classée comme organisation «terroriste» par la Turquie et ses alliés occidentaux.
Ankara a lancé fin août une offensive terrestre dans le nord de la Syrie pour repousser vers le sud les djihadistes de l’Etat islamique, mais aussi les YPG.