Le gouvernement du Venezuela objet de violentes manifestations depuis début avril, a annoncé jeudi sa décision de quitter l’Organisation des Etats Américains (OEA), une première dans l’histoire de cette organisation fondée en 1948.
En fait, Caracas accuse divers pays de la région, dont les Etats-Unis, d’«ingérence» dans ses affaires internes, aux fins de faire tomber le gouvernement en place.
De son côté, l’OEA s’est réunie mercredi dernier dans le but de convoquer un mini-sommet des ministres des Affaires étrangères de la région pour débattre de la crise au Venezuela. Mais la date de ce rendez-vous n’a pas été précisée.
Peu auparavant, le chef de la diplomatie vénézuélienne, Delcy Rodriguez, avait menacé de sortir de l’OEA en cas de tenue d’une telle rencontre. De l’avis de Julio Borges, président du Parlement vénézuélien contrôlé par l’opposition, la sortie de son pays de l’OEA signe «l’échec» du gouvernement de Maduro.
Quoi qu’il en soit, le processus de retrait du Venezuela de cette organisation devait être enclenché jeudi et s’étendra sur 24 mois.
Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, qui avait traité le président vénézuélien Nicolas Maduro de «dictateur», avait dévoilé à maintes reprises, son intention d’invoquer la charte démocratique de cette organisation afin de faire suspendre le Venezuela.
L’OEA avait adopté au début de ce mois d’avril, une résolution dénonçant la rupture de l’ordre constitutionnel au Venezuela, quelques jours après la décision de la Cour suprême vénézuélienne de s’octroyer les prérogatives du Parlement.