Le Front Polisario a levé le voile in-extremis, de la zone tampon de Guerguerat, vendredi quelques heures seulement avant l’adoption par le Conseil de Sécurité (CS) de l’ONU d’une nouvelle résolution sur le Sahara.
Le vote de la résolution 2351 n’a eu lieu qu’après l’annonce du retrait effectif du Polisario de Guerguerat, et une dernière retouche apportée du texte initial.
Dans cette résolution adoptée à l’unanimité, le Conseil a prorogé pour un an, le mandat de la MINURSO et appelé les pays voisins notamment l’Algérie qui claironne à tort, sa neutralité dans ce conflit, «à contribuer plus pleinement» au processus de règlement politique du conflit du Sahara.
Le Conseil a également remis au devant des discussions, la proposition marocaine d’autonomie qu’il a qualifiée une nouvelle fois, de «sérieuse et crédible» ouvrant la voie à une solution politique mutuellement acceptable, autre le référendum d’autodétermination, qui n’a point été mentionné dans la résolution, et qui constitue pourtant la principale revendication du Polisario et de ses sponsors algériens.
Dans son ensemble, la nouvelle résolution conforte largement la position marocaine et constitue un retentissant revers pour la diplomatie algérienne et ses protégés du Polisario qui ont broyé du noir en quittant «la tête baissée » la zone tampon de Guerguerat pour éviter d’éventuelles mesures contraignantes du CS.
«Le Maroc a pris note du communiqué du Département de maintien de la paix des Nations-Unies sur le retrait du Polisario de cette zone», a déclaré le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, rappelant que le Maroc a toujours considéré la zone de Guerguarate comme une zone tampon, dotée d’un statut juridique clair qui ne peut souffrir d’aucune présence comme prévu dans l’accord de cessez-le-feu de 1991.
Pour Bourita, le mythe du «territoire libéré» avancé par le Polisario pour justifier sa présence dans lesdites zones tampon n’est qu’un «lexique et des gesticulations contraires à la légalité internationale et aux résolutions du Conseil de Sécurité».
A première vue, les derniers changements intervenus à la tête des instances de l’ONU semblent plutôt favorables aussi bien à la position marocaine qu’à un dégel des pourparlers pour un règlement politique du vieux conflit territorial autour du Sahara marocain qui sont restés au point mord durant le mandat du sud-coréen Ban Ki-Moon et son envoyé personnel pour le Sahara, Christopher Ross.