L’ex-directeur du FBI, James Comey, va s’expliquer ce jeudi devant le Sénat américain, où il compte déblayer le sale linge du président américain Donald Trump après avoir déjà révélé que ce dernier lui avait personnellement demandé de mettre fin à des investigations sur une personne de son entourage.
Comey a diffusé un texte initial de sept pages qu’il compte lire au cours de son audition devant la commission du Renseignement du Sénat.
Dans ce document, l’ancien patron du FBI affirme que Trump lui aurait demandé de laisser tomber toute investigation relative à Michael Flynn, son conseiller à la sécurité nationale, démis en février.
«J’espère que vous pourrez trouver une façon d’abandonner cela, de lâcher Flynn. C’est un homme bien», aurait dit le milliardaire à Comey lors d’un face-à-face le 14 février à la Maison Blanche.
Jusqu’à présent, le chef de l’Etat américain a toujours nié avoir fait peser de son poids pour aider le général Flynn.
James Comey indique dans son récit qu’il a gardé par écrit le contenu de ses neuf conversations individuelles avec Donald Trump en l’espace de quatre mois, parmi lesquelles trois en face-à-face et six au téléphone. Le récit reflète sa gêne suite aux demandes insistantes du président américain.
Après l’échange au Bureau ovale, l’ex-directeur du FBI a «imploré» le ministre américain de la Justice Jeff Sessions «d’empêcher toute future communication directe entre (lui et) le président».
La thèse de certains élus américains qui voient dans la révocation de James Comey une tentative d’entrave à la justice est confortée par ces faits.