La Corée du Nord a procédé à de nouveaux tirs de missiles ce jeudi matin, a révélé l’état-major de l’armée sud-coréenne, précisant que ces missiles ont parcouru une distance de vol d’environ 200 kilomètres avant de s’abîmer dans la mer du Japon.
Les missiles ont été lancés depuis le voisinage de Wonsan, dans la province de Kangwon. Ces tirs pourraient cependant ne pas constituer une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.
En effet, les engins tirés semblent être des missiles de croisière de courte portée qui ne sont pas concernés par les sanctions internationales. Bien que plus lents que les missiles balistiques, ils peuvent être abattus par des canons antiaériens.
Ces missiles pourraient être la version nord-coréenne du Kh-35 russe, un missile antinavire que la Corée perfectionne depuis au moins trois ans et avec lequel elle a menacé de couler les navires américains ces dernières semaines.
Ce missile avait été exhibé en avril lors de la grande parade des Kim qui célébrait la naissance de Kim Il-Sung, le père fondateur de la République populaire de Corée.
Ces nouveaux tirs de missiles menés par la Corée du Nord, les cinquièmes depuis l’investiture le 10 mai dernier du président sud-coréen Moon Jae-In, vont raviver la tension dans la Péninsule coréenne.
Ils ont eu lieu quelques heures après le gel par Séoul du déploiement du bouclier défensif américain THAAD qui fâche les Nord-Coréens, les Chinois et dans une moindre mesure les Russes.
Pourtant la communauté internationale avait redoublé d’efforts pour contraindre Pyongyang à abandonner son programme balistique avec le vote la semaine dernière par le Conseil de sécurité d’un nouveau texte alourdissant les sanctions à son encontre.