Sur fond de tensions croissantes entre le président socialiste du Venezueal, Nicolas Maduro et l’opposition, Leopoldo Lopez, l’un des chefs de file de l’opposition au Venezuela, est sorti de prison samedi dernier après plus de trois ans d’incarcération.
Assigné à résidence chez lui à Caracas, il a cependant réaffirmé son opposition au régime qui traverse une crise politique depuis maintenant trois mois.
Sur son compte Twitter, la Cour suprême a annoncé avoir décidé vendredi la libération de Leopoldo Lopez et son assignation à résidence pour des «raisons médicales», sans préciser l’état de santé de l’opposant. Face à des dizaines de ses partisans venus l’acclamer devant son domicile, Leopoldo Lopez, souriant, a agité le drapeau de son pays et levé les mains en signe de victoire. Dans un communiqué écrit, Leopoldo Lopez a promis de «lutter jusqu’à conquérir la liberté pour le Venezuela».
Leopoldo Lopez, 46 ans, fondateur du parti de droite Volonté populaire et farouche opposant au régime de Nicolas Maduro et de son prédécesseur mort en 2013 Hugo Chavez, était emprisonné depuis février 2014.
Il avait été condamné pour « incitation à la violence » pendant des manifestations organisées afin de réclamer la démission du président socialiste qui s’étaient soldées par 43 morts entre février et mai 2014.
Face à 80% de la population hostile au gouvernement, exaspérée par les pénuries, l’hyperinflation et la criminalité galopantes, conséquences de la chute des cours du pétrole, le pourvoir espérait calmer le mouvement de protestation avec la libération de Leopoldo Lopez. Depuis trois mois, les manifestations contre le président vénézuélien sont quasi-quotidiennes et ont fait jusqu’à ce jour, au moins 91 morts.