Des informations officielles filtrent au compte-gouttes depuis la soirée du dimanche 7 décembre autour des grosses manœuvres diplomatiques et militaires engagées par le pouvoir béninois du président Patrice Talon pour contrecarrer la tentative de putsch dudit Comité militaire pour la refondation (CMR).
L’éclairage est surtout provenu du Nigeria. Sans ambages la Présidence nigériane a annoncé que «des forces nigérianes au sol sont actuellement au Bénin», précisant dans un communiqué, qu’elles ont «mené ce 07 décembre des frappes à Cotonou à la demande du Bénin, pour notamment aider à déloger les putschistes de la Télévision nationale et d’un camp militaire où ils s’étaient regroupés».
Le pouvoir du Bénin bénéficie aussi spontanément de l’appui militaire de la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) devant cette énième tentative de coup d’Etat avortée en Afrique de l’ouest.
Pour ce faire, la CEDEAO a annoncé le «déploiement immédiat» de troupes du Nigeria, de la Sierra Leone, de la Côte d’Ivoire et du Ghana au Bénin pour soutenir «le Gouvernement et l’Armée républicaine du Bénin, et préserver l’ordre constitutionnel» dans ce pays ouest-africain.
Cette Communauté régionale ouest-africaine dispose d’un mécanisme de levée d’une «Force en attente (de la CEDEAO)» dont le mandat est de garantir la paix et la stabilité dans la région.
Son dernier déploiement remonte à 2017 en Gambie, pour décanter le bras de fer post-électoral entre le Président sortant Yahya Jammeh et son successeur, Adama Barrow.
Selon des sources militaires du Bénin, «une douzaine de soldats ont été arrêtés. Parmi eux, figurent certains auteurs de la tentative de putsch». L’entourage présidentiel du Bénin pointe un doigt accusateur envers le lieutenant-colonel Pascal Tigri comme étant l’architecte de cette tentative de coup d’Etat. La Justice du Bénin a révélé ce dimanche 7 décembre qu’il est en fuite.
L’Afrique de l’ouest a connu une série de putschs depuis août 2020 notamment le Mali et le Burkina Faso théâtre d’un double putsch en 2022 et la Guinée-Conakry, le Niger et la Guinée-Bissau en été également victimes.
