L’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) a revendiqué une attaque armée ayant ciblé ce mercredi un poste de contrôle (Check-Point) de l’armée nationale libyenne au sud de la localité d’al-Joufra, faisant au moins onze morts, dont certains soldats ont été décapités, a annoncé le porte-parole de l’armée libyenne.
Parmi les victimes figurent neuf militaires et deux civils, a précisé le porte-parole, tandis que Daech (acronyme arabe du groupe EI) a fait état de 21 tués et blessés parmi les militaires.
Le mode opératoire de cette attaque est similaire aux procédures de l’organisation djihadiste de l’EI, particulièrement de par la décapitation de certains membres de l’armée libyenne, qui contrôle cette zone depuis juin dernier.
Délogés de Syrte et de Benghazi, les éléments du groupe EI se concentrent considérablement dans cette zone du sud. D’après des témoins, ils circulent librement dans la périphérie d’al-Joufra, ville située au sud, à 240 km de Sebha.
Les dépouilles des victimes et les blessés ont été acheminés au centre hospitalier de Houn, distant de 100 km du lieu de l’attaque. Pour information, le chef de la brigade 131 de l’armée libyenne, Ali Al Ghadbane, issu de la tribu Kadhafi, fait partie des victimes de cette attaque.
Les troupes du général Khalifa Haftar ont également essuyé des attaques similaires dans le sud libyen. Ainsi, plus de 100 soldats avaient été massacrés en mai dernier par des djihadistes sur la base militaire de Barak al-Chati.