Raquel Dodge a officiellement été nommée lundi à la tête du Parquet fédéral du Brésil. Celle qui est la première femme à diriger cette instance, devra mener plusieurs enquêtes anti-corruption, y compris à l’encontre du chef d’État Michel Temer.
« Je veux m’assurer que personne ne soit au dessus ou en dessous de la loi », s’est engagée Mme Dodge lors de son investiture au siège du Parquet fédéral de Brasilia. Pourtant, certains observateurs estiment que sa nomination par le président Michel Temer à ce poste stratégique pourrait avoir pour conséquence de ralentir le rythme des enquêtes dont font l’objet nombre de hauts-responsables brésiliens.
Si Raquel Dodge, 56 ans, a promis qu’elle mettrait la lutte contre la corruption dans ses priorités, elle n’a pas évoqué l’opération « Lavage-Express », vaste enquête suite à laquelle une dizaine de personnalités politiques ont été emprisonnées.
Le président brésilien a pris part à la cérémonie d’investiture de Mme Dodge, contrairement au prédécesseur de cette dernière, Rodrigo Janot, qui a demandé pas plus tard que jeudi dernier, la mise en examen de Michel Temer pour « obstruction à la justice et participation à une organisation criminelle ».
Ces dernières semaines, d’importantes tensions ont eu lieu entre l’exécutif et le judiciaire au Brésil. A ce propos, la nouvelle procureure générale a estimé lors de son adresse que « l’harmonie entre les pouvoirs est essentielle à la stabilité de la nation ».