La Turquie va abriter les négociations entre l’Iran et d’autres puissances mondiales sur la question du nucléaire. Après une impasse de plus d’un an, Téhéran et la communauté internationale se donnent une chance de trouver un accord.
« Nous sommes parvenus à nous entendre pour engager des discussions à Istanbul le 14 avril ». Des propos de Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’Union Européenne. Hormis celle-ci représentée par l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France, les Etats-Unis, la Russie et la Chine prendront également part à ces débats. Il s’agit donc du G 5 + 1. Les dernières discussions entre les puissances mondiales et l’Iran remontent à janvier 2011. Un échec qui a poussé les USA et l’Europe à imposer des sanctions pétrolières au pays asiatique. L’impact de ces mesures est de plus en plus perceptible tant les traditionnels acheteurs du brut iranien ne font que se rétracter un à un. Les deux instigateurs des sanctions justifient leur acte en soupçonnant Téhéran de financer un programme nucléaire par les revenus générés par l’exploitation du pétrole.
De son côté, l’Iran a également émis des vœux : « nous espérons que les 5 + 1 viendront à la table des négociations avec sincérité, et nous ferons nous aussi un effort sincère pour que les deux parties parviennent à un accord gagnant-gagnant », a souhaité Ali Akbar Salehi, le ministre iranien des affaires étrangères. La Turquie a failli ne pas accueillir ces assises. En effet, l’Iran n’a pas apprécié sa nouvelle position officielle sur la crise syrienne. Ainsi, bien qu’ayant accepté de se rendre cette fois-ci à Istanbul, Téhéran a choisi l’Irak dans la perspective du deuxième cycle des discussions : « une date pour la réunion de Bagdad sera annoncée à l’issue de la rencontre d’Istanbul », a prévenu le Conseil Suprême de Sécurité Nationale Iranien.