A l’occasion du centième anniversaire de Kim Il-Sung, le fondateur de la Corée du Nord, les autorités de ce pays prévoient de mettre un satellite sur orbite. Ce projet ne sied pas du tout à Washington, qui en appelle à la médiation chinoise.
« Nous continuons à encourager la Chine à faire tout ce qui est en son pouvoir. Et nous sommes enclins à penser que les chinois continueront à user de leur influence dans les heures et les jours à venir ». Une déclaration de Victoria Nuland, la porte-parole du Département d’Etat américain. En tout, les heures sont à compter. Car Pyongyang compte lancer sa fusée de type Unha-3 entre le 12 et le 16 avril. Pour les Etats-Unis, « cela représenterait une menace pour la sécurité dans la région et ne correspondrait en rien aux récents engagements de la Corée du Nord de s’abstenir de tout lancement de missile à longue portée », renchérissait Mme Nuland. En réponse, la Chine a opté pour l’apaisement : « nous appelons toutes les parties concernées à rester calmes, à faire preuve de retenue et à éviter l’escalade des tensions dans la péninsule coréenne », a déclaré Liu Weimin, porte-parole de la diplomatie chinoise. Avant d’ajouter, « maintenir la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne et dans le Nord-Est de l’Asie est de l’intérêt commun des parties ».
La Chine a une importance capitale dans cette affaire. Ce pays est l’un des rares alliés au régime de Corée du Nord. A ce titre, il est le seul à pouvoir convaincre Pyongyang de renoncer à ce programme. Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud craignent qu’il s’agisse d’un essai militaire masqué. En tout cas, avec la Corée du Nord, le monde n’est pas au bout des surprises…