Citant des sources anonymes, le quotidien américain Washington Post a révélé que Google a découvert l’achat par la Russie de contenus sponsorisés, une information qui tend à confirmer les accusations d’ingérence des Russes dans le dernier scrutin présidentiel américain.
D’après le quotidien américain, Google «a découvert que des dizaines de milliers de dollars avaient été dépensés pour des contenus sponsorisés par des intérêts russes dans le but de faire de la désinformation, notamment sur YouTube », ainsi que sur Google, Gmail et sa régie publicitaire DoubleClick. Facebook et Twitter avaient déjà révélé des pratiques similaires sur leurs plateformes.
Selon les estimations, 100.000 dollars investis auraient permis à la Russie d’acheter des publicités vues par 23 millions d’Américains, surtout dans les Etats cruciaux comme le Michigan et le Wisconsin, remportés avec 10 000 et 20 000 voix d’avance par Donald Trump.
Certains contenus sur les réseaux sociaux, des publicités classiques ainsi que des publications ou des pages sponsorisées, peuvent être ciblés, moyennant finance, vers certains utilisateurs, selon leur profil, leur lieu géographique ou leurs historiques de recherche par exemple. Facebook et Twitter, et maintenant Google, auraient découvert des contenus financés par des intérêts russes.
Les révélations de Facebook et Twitter, et maintenant celles attribuées à Google, vont dans le sens de confirmer les accusations d’avoir cherché à influencer le dernier scrutin présidentiel américain, qui avaient abouti à l’élection de Donald Trump, portées par le renseignement américain contre Moscou.
Des parlementaires, aussi bien républicains que démocrates, estiment que la Russie avait l’intention de semer la discorde aux Etats-Unis, via une campagne de propagande destinée à influencer l’élection afin de faire élire Donald Trump.
Le Congrès et la justice américaine mènent des enquêtes en dépit des dénégations répétées du Kremlin d’avoir tenté de s’immiscer dans le processus électoral américain.