Trois journalistes arrêtés vendredi au Venezuela et libérés deux jours plus tard

Trois journalistes, un Suisse, un Italien et un Vénézuélien, qui s’apprêtaient à réaliser un reportage dans une prison au Venezuela ont été arrêtés vendredi dernier, avant d’être relaxés ce dimanche, ont annoncé des organisations de journalistes et de défense des droits de l’homme.

Les trois journalistes sont l’Italien Roberto Di Matteo, un vidéaste qui travaille pour le site du quotidien milanais Il Giornale, le Suisse Filippo Rossi, 27 ans, qui collabore régulièrement avec le même journal italien et qui écrit aussi sur les pages du Corriere del Ticino (Courrier du Tessin) et le Vénézuélien Jesus Medina, photoreporter travaillant pour le site DolarToday, opposé au gouvernement vénézuélien.

Selon l’ONG Foro Penal, les trois journalistes avaient été arrêtés vendredi après être entrés dans la prison de Tocoron, l’une des plus violentes du pays, dans l’Etat d’Aragua, dans le nord du pays, alors qu’ils avaient eu une autorisation pour y entrer. Ils étaient accusés d’avoir en leur possession des appareils d’enregistrement non autorisés.

L’Association de la presse étrangère au Venezuela considère le harcèlement et la détention de journalistes comme des techniques d’intimidation.

L’enquête menée par les trois journalistes dans la prison de Tocoron, était liée à la situation de surpeuplement et de malnutrition dans les centres de détention vénézuéliens que des ONG dénoncent régulièrement. Fin 2016, l’ONG de défense des droits des détenus Una Ventana a la libertad avait estimé la population carcérale dans le pays à 88.000 détenus pour une capacité officielle de 35.000 places.

Andreï Touabovitch

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