Cinq avocats ont été commis hier mercredi par la justice sud-coréenne pour défendre l’ancienne présidente déchue Park Geun-hye. Ses précédents avocats ont tous démissionné il y a une semaine pour dénoncer une justice pas assez objective à leurs yeux.
Les identités des cinq avocats commis d’office n’ont pas été dévoilées et elles ne devraient pas l’être avant le début du procès en première instance. Etant donné l’épaisseur du dossier, avec plus de 120 000 pages à examiner, la Cour centrale du district de Séoul a opté pour plusieurs avocats. Compte tenu de l’ampleur de la tâche qui les attend, le procès ne devrait reprendre que vers la mi-novembre, selon l’agence sud-coréenne Yonhap.
Park Geun-hye est la première femme élue présidente de la Corée du Sud. Elle a été destituée et arrêtée en mars, avant d’être inculpée en avril de 18 chefs d’accusation dans un retentissant scandale de corruption impliquant de grands conglomérats, dont Samsung, qui a abouti à sa destitution. Elle est placée en détention depuis mars dernier donc en raison d’accusations de pots-de-vin et d’abus de pouvoir.
Mais lundi dernier, la totalité de son équipe de défense a démissionné pour protester contre la prolongation de six mois de la détention provisoire de leur cliente, officiellement en raison d’un risque de destruction de preuves. Ils dénoncent cette décision comme une atteinte à la présomption d’innocence. Park Geun-hye pour sa part parle de « vengeance politique ».