Sept millions de personnes au Yémen souffrent de la faim et un enfant décède toutes les dix minutes de maladie dans ce pays en guerre depuis plus de trois ans et placé récemment, sous embargo par le Royaume d’Arabie.
«Le Yémen risque la pire famine depuis des décennies, il faut agir», telle est le message de détresse lancé mercredi, aux autorités saoudiennes par le responsable des opérations humanitaires des Nations Unies, Mark Lowcock.
En effet, les autorités de Ryad ont décrété lundi dernier, la fermeture des ports, aéroports et accès routiers vers le Yémen en réaction à un tir de missile balistique attribué aux insurgés houthis, qui a visé la capitale saoudienne, Ryad.
Par conséquent, le Yémen est totalement isolé depuis quatre jours et n’est pas approvisionné en nourriture et autres produits de première nécessité.
Suite à ce nouvel épisode du conflit armé opposant depuis mars 2015 les forces loyalistes yéménites soutenues par la coalition arabe sous commandement saoudien aux insurgés houthis chiites soutenus par l’Iran, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mercredi pour des consultations à huis-clos.
La Suède a sensibilisé les autres membres du Conseil de Sécurité sur les «immenses conséquences» pour le peuple yéménite si l’embargo imposé par l’Arabie saoudite se poursuivait.
De retour d’un séjour au Yémen, Mark Lowcock a dit avoir réclamé la «reprise immédiate» de l’aide humanitaire au peuple yéménite et a demandé au Conseil de sécurité de veiller à ce que plus rien n’empêche l’acheminement de l’aide humanitaire destiné au peuple yéménite.