Le taux de particules ultra-fines (PM2.5) à New Delhi et dans le nord de l’Inde, a atteint ce dimanche, selon le site de l’ambassade américaine, 676 microgrammes par mètre cube d’air, soit 25 fois le taux maximum fixé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), qui recommande de ne pas dépasser les 25 microgrammes par mètre cube en moyenne journalière.
Ce taux avait même franchi la barre des 1000 microgrammes par mètre cube mercredi, dernier dans la capitale qui compte une vingtaine de millions d’habitants, et le nord de l’Inde.
Certains hôpitaux de New Delhi ont fait état d’une multiplication par trois du nombre de patients souffrant de problèmes respiratoires. La compagnie aérienne américaine United Airlines a suspendu ses vols de Newark vers Delhi depuis jeudi jusqu’à ce lundi en raison de la qualité de l’air.
En réaction, les autorités ont décidé de stopper tous les chantiers de construction, fermer les fours à briques et interdire aux poids-lourds l’entrée dans la capitale, dans le but de limiter les émissions polluantes. Plus de 30.000 écoles du nord du pays ont dû fermer leurs portes et les médecins ont décrété une situation d’urgence pour la santé publique.
New Delhi et le nord de l’Inde voient la qualité de leur air se détériorer régulièrement à l’approche de l’hiver. Les émissions polluantes des véhicules, usines et centrales sont plaquées au sol par l’arrivée du froid et l’absence de vent, ce qui les empêche de se disperser.
L’épisode de pollution qui frappe actuellement la région devrait persister quelques jours encore d’après les services indiens de météorologie, en dépit de la pluie prévue pour mercredi prochain.