Le président français Emmanuel Macron a affirmé mercredi à Abidjan, où il prend part au 5ème sommet Europe – Afrique, que les dirigeants de neufs pays européens et africains, dont celui de la Libye, ainsi que les Nations Unies, l’Union Européenne (UE) et l’Union Africaine (UA) vont effectuer des « opérations d’évacuation d’urgence de migrants victimes des trafiquants en Libye, dans les prochains jours ou semaines » qui viennent.
Face à la presse, le chef d’Etat français a précisé que cette décision a été prise lors d’«une réunion d’urgence avec l’UE, l’UA, l’ONU, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Tchad, le Niger, la Libye, le Maroc et le Congo».
Le Maroc a été retenu sur cette liste pour la simple raison que son monarque, le Roi Mohammed VI est désigné Leader de l’Union Africaine sur la question de la migration.
Le souverain marocain a d’ailleurs adressé en cette qualité, ce mercredi aux Chefs d’Etat et de gouvernement présents au sommet afro-européen à Abidjan, un message dédié en grande partie à la problématique de la migration et Afrique et aux moyens de la résoudre.
Lors de la rencontre d’urgence tenue à la demande de la France, les représentants des neufs pays et ceux de l’ONU, l’UA et l’UE, ont «décidé une action d’extrême urgence pour évacuer de la Libye ceux qui veulent l’être», a précisé le président Macron.
Il a en outre précisé que le Premier ministre libyen, Fayez el-Sarraj, a donné «son accord pour qu’un accès puisse être assuré» dans «les camps où des scènes de barbarie ont été identifiées».
L’UE, l’UA et les Nations Unies, a-t-il ajouté, ont convenu d’apporter «un soutien accru à l’OIM (Organisation Internationale des Migrations) pour aider au retour des Africains qui le souhaitent vers leur pays d’origine». Cela se fera «dans les prochains jours, en lien avec les pays d’origine», a-t-il expliqué.
Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé que les mêmes pays ont arrêté la mise en place d’«une coopération étroite avec une task force opérationnelle associant leurs services de police et d’intelligence, avec un lien étroit avec toutes les puissances non représentées, pour démanteler les réseaux et leur financement et interpeller les trafiquants».