Le secrétaire américain du Commerce, Wilbur Ross a annoncé mardi dernier le lancement, à son initiative, d’une enquête visant à déterminer si la Chine subventionne ses feuilles d’aluminium destinées à l’export.
Cette annonce ouvre un nouvel épisode au feuilleton de la guerre commerciale que les Etats-Unis livrent en solo à la Chine ou à l’Europe.
Les investigations américaines doivent déterminer si les feuilles d’aluminium chinoises ont été commercialisées aux Etats-Unis en-dessous de leur prix de revient, provoquant un manque à gagner pour l’industrie américaine.
Wilbur Ross a annoncé que si ces soupçons de subventions étaient avérés, les Etats-Unis imposeront des taxes à ces importations « à la hauteur des subventions qui auront été estimées ».
L’annonce américaine augure une nouvelle escalade avec Pékin qui a déjà réagi en exprimant hier mercredi son « profond mécontentement » face au « protectionnisme » américain et promis de contre-attaquer.
La démarche lancée par le secrétaire américain du Commerce est inédite depuis 1991, et un conflit sur le bois avec le Canada, puisque généralement ce sont les entreprises américaines qui saisissent les autorités.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, Washington évite de passer par les institutions internationales telles que l’OMC (Organisation mondiale du Commerce), qui dispose pourtant d’un organe de règlement des différends, pour menacer ses partenaires commerciaux de sanctions.
L’aluminium chinois n’est pas le seul produit dans le viseur des Etats-Unis qui sont aussi en guerre commerciale ouverte avec l’Europe et la Chine sur leurs exportations d’acier.