la ville libyenne de Benghazi (nord-est) a été frappée mardi soir par un double-attentat à la voiture piégée devant une mosquée dans le quartier d’al-Sleimani dans le centre de la ville, faisant plusieurs dizaines de victimes.
D’après une source des services de sécurité, un premier véhicule piégé a explosé devant la mosquée au moment où les fidèles en sortaient. Cette mosquée est connue pour être un fief de groupes salafistes qui ont combattu les djihadistes à Benghazi aux côtés des forces de l’homme fort de l’est libyen, le maréchal Khalifa Haftar. Une deuxième voiture a explosé 30 minutes plus tard dans le même périmètre, faisant plus de victimes parmi les services de sécurité et les civils.
Selon Miloud al-Zwei, un porte-parole militaire à Benghazi, un officier des services de sécurité dépendant des forces du maréchal Haftar, Ahmad al-Fitouri, figure parmi les victimes de ces attentats.
Le bilan officiel qui a été présenté fait état d’au moins 22 victimes. Fadi al-Baghathi, une porte-parole de l’hôpital al-Jala à Benghazi a précisé que ce bilan ne prenait en compte que les victimes qui ont été admises dans cet hôpital et qu’il pourrait s’aggraver vu le nombre élevé des blessés.
Malgré tous les efforts déployés, par les Libyens comme par la communauté internationale, la Libye ne parvient toujours pas à sortir du chaos dans lequel elle est plongée depuis la révolte populaire qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Grand bastion de cette révolution, la ville de Benghazi était devenue un fief de groupes djihadistes avant que les forces loyales au maréchal Haftar ne réussissent l’été dernier, après trois ans de combats meurtriers, à reprendre le contrôle de la quasi-totalité de la ville.