Le groupe pétrolier français Total a annoncé il y a quelques jours, qu’il rachetait à l’américain Marathon Oil une participation de 16,3% dans les concessions libyennes de Waha, pour un montant de 450 millions de dollars.
Les concessions libyennes de Waha sont détenues en majorité par la compagnie nationale libyenne NOC et affichent des réserves de 500 millions de barils équivalent pétrole.
Grâce à son acquisition, Total aura accès initialement à une quote-part de 50.000 des 300.000 barils qui y sont produits quotidiennement par ces champs pétroliers.
Le groupe français s’attend à ce que la production dépasse les 400.000 barils d’ici à la fin de la décennie, une fois que les installations existantes, endommagées par des années de conflits, seront remises en état de fonctionnement et que les forages en développement entreront leur production.
S’étendant sur une superficie de 53.000 kilomètres carrés, les concessions Waha représentent pour les entreprises du secteur pétrolier l’avantage considérable de présenter des coûts de production exceptionnellement bas.
L’exploitation de ce champ ne coûte que 3 dollars par baril extrait, presque deux fois moins que les 5,4 dollars prévus par Total cette année pour l’ensemble de son portefeuille. Mais revers de la médaille, le groupe pétrolier français devra composer avec une situation sécuritaire des plus précaires.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye a vu ces dernières années, sa production pétrolière perturbée à de nombreuses reprises.
Total a vu sa production de pétrole dans le pays passer de plus de 60.000 barils par jour en 2012, à 14.000 en 2015 et 2016 avant de remonter à 31.000 l’an dernier.