En visite officielle en Inde, le président français Emmanuel Macron a lancé hier dimanche à New Delhi, avec une vingtaine d’autres dirigeants venus d’Asie, d’Afrique ou d’Océanie l’ASI, l’Alliance solaire internationale, une coalition issue de la COP 21 de Paris.
Ce premier sommet de l’ASI a été coprésidé par le président français et le Premier ministre indien Narendra Modi. L’ASI, lancée en 2015 à l’occasion de la COP21, a pour objectif la création d’une plateforme de coopération entre pays développés disposant de technologies dans le solaire et pays en développement situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne.
En renforçant la coopération entre pays riches et pays pauvres, l’ASI doit permettre au passage de faire baisser les prix du solaire et de mieux équiper les pays les plus pauvres.
Son objectif est d’atteindre une capacité installée d’un terrawatt (1 000 gigawatts) d’ici à 2030, soit cinq fois plus qu’actuellement. Sur cette période, une centaine d’acteurs du privé, rassemblant aussi bien des énergéticiens que des investisseurs, se sont engagés à apporter 1.000 milliards de dollars.
Emmanuel Macron a annoncé dans son discours d’inauguration que l’AFD, l’Agence française de développement, débloquera en prêts et en dons l’équivalent de 700 millions d’euros supplémentaires, ce qui devrait porter les efforts de la France à un milliard d’euros.
L’accord-cadre de l’ASI réunit la moitié des 121 pays situés entre les deux tropiques. L’ASI a pour défi de corriger le paradoxe qui est que ces 121 pays intertropicaux, qui bénéficient de 300 jours d’ensoleillement par an, ne produisent que 23% des capacités photovoltaïques et 20 à 50% de la population n’y pas accès à l’électricité.
Pilier de cette lutte pour soutenir l’énergie solaire, l’Inde, qui est dans le même temps troisième pollueur de la planète, s’est lancé dans un plan ambitieux de développement de l’énergie solaire, avec l’objectif de multiplier sa production solaire par 25 en sept ans, pour la porter à 100 gigawatts (GW) en 2022.