Iran : Le limogeage de Tillerson ouvre la voie du désengagement américain de l’accord nucléaire

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi cité par l’agence Isna, a affirmé ce mercredi que le limogeage du secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson montre que les Etats-Unis veulent se désengager de l’accord sur le nucléaire iranien.

Le président américain Donald Trump a lui-même déclaré dans un tweet, que l’Iran était parmi les désaccords avec Rex Tillerson qui ont conduit au limogeage de ce dernier.

Abbas Aragchi a prévenu que son pays fera de même, si les Etats-Unis quittent l’accord nucléaire, une mise en garde en contradiction avec les déclarations d’autres hauts responsables iraniens, notamment le président Hassan Rohani qui assure régulièrement que l’Iran restera partie-prenante dans cet accord même si les Etats-Unis s’en vont, tant que ledit accord s’avère bénéfique pour son pays.

Le président américain a adressé en janvier dernier un ultimatum aux Européens pour qu’ils s’entendent avec l’Iran en vue de «remédier aux terribles lacunes» que comporte selon lui, le texte de l’accord mais Téhéran répète inlassablement qu’il est hors de question de changer une virgule.

Alors que l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) chargée de la surveillance du volet technique de l’accord, a confirmé fin février que l’Iran continuait à respecter ses obligations en la matière, Donald Trump menace de retirer en mai prochain son pays de l’accord alors que Rex Tillerson plaidait pour le maintien de l’adhésion des Etats-Unis.

Rex Tillerson a été remplacé à la direction de l’Agence centre du renseignement américaine (CIA), par Mike Pompeo, qui est partisan d’une ligne dure contre le régime iranien.

L’accord sur le nucléaire iranien a été conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne. Il encadre strictement les activités nucléaires en Iran dans le but de garantir leur nature pacifique, en échange d’une suspension partielle des sanctions internationales contre la République islamique.

Andreï Touabovitch